Ouverture de l’exposition FRICHTI
mercredi 6 juillet 2022
Vernissage le dimanche 26 juin à partir de 17H
Clôture le samedi 1er octobre à 20h
performances dansées du collectif PCA
lecture musicale par « Le Souffle à l’Oreille »
Juillet et août 2022
le mercredi matin, les week-end, et le reste du temps sur RDV – 06 64 01 14 64
Les artistes
Sylvie LAROCHE – dessin
Arts visuels – plasticienne et dessinatrice
Techniques principales : dessin et peinture.
Techniques mixtes – Installations.
Formation artistique en écoles d’art .
1979 participation au premier symposium d’art performance à Lyon où je rencontre Orlan
Collectif d’art performance avec Gina Pane – centre Beaubourg Paris
Dans les années 90 – 2000 création avec mon compagnon Michel d’une maison atelier à Muchedent où nous organisons des expositions collectives… à propos d’art et de jardin.
De nombreux artistes et musiciens de la région s’y retrouvent.
J’ai réalisé entre autres des dessins de couverture pour les éditions Clarisse En Poésie et les Presses Universitaires de France.
Je participe à la conception paysagère du parc naturel éducatif G Weber à St Aubin-le-Cauf ainsi qu’à l’organisation de nombreuses expositions collectives.
Artistes et personnes en situation d’handicap s’y retrouvent et créent des liens.
J’expose dans de nombreux lieux d’échanges artistiques et de création
Joëlle BOULFROY – art textile
Quand j’étais gamine à Dunkerque, je disais à mes parents que j’aimais bien dessiner ; je me souviens d’un dessin que j’avais fait à l’encre de Chine, un chien assis dont j’étais très fière. À l’époque, on ne parlait d’art ni dans ma famille ni dans mon entourage proche ; le seul dessin que mon père connaissait était le dessin industriel pour l’avoir pratiqué. Alors quand il a été question de mon orientation et que je maintenais mon désir de dessin, c’est tout naturellement qu’on m’a inscrite au lycée technique Gayole à Boulogne-sur-mer… en section Bâtiment/Génie civil. Là-bas j’ai découvert la maçonnerie, la menuiserie, le tour, la ferronnerie… mais pas le dessin que j’avais imaginé.
En 1977 avec mon « niveau bac » en poche, j’ai travaillé environ 3 ans comme dessinatrice en bâtiment à Amiens et puis mon conjoint ayant été muté, nous sommes partis en Alsace pendant 6 ans. Là-bas j’ai découvert le tissage et le travail du fil. J’ai aussi changé complètement d’orientation professionnelle en gérant une petite structure d’accueil pour femmes à Colmar.
Partis à trois en Alsace, nous en sommes revenus à cinq en 1988 et c’est une carrière d’enseignante en maternelle qui a démarré pour moi à Beauvais… Retour au dessin… je me suis régalée, j’ai découvert des tas d’artistes, essayé des tas de techniques. Tout ça me prenait beaucoup de temps et hors de l’école, je ne pratiquais toujours pas.
En 2012, j’ai décidé de partir en retraite. J’ai alors créé une association d’échange et de culture dans mon village. Les adhérents pouvaient y trouver 9 ateliers (couture, chant, aquarelle, écriture, informatique, jazz, pipasso, café-tricot, relai de la Ruche qui dit oui). Je me suis également inscrite à l’école d’art du Beauvaisis. Je participais à des workshop, cinq par année scolaire avec cinq artistes textiles qui nous faisaient découvrir leur univers et nous donnaient un sujet à traiter. C’était très enrichissant de partager les cours avec les étudiants en prépa, de comparer nos points de vue, de compléter nos savoirs respectifs. Des bons moments intergénérationnels !
Aujourd’hui, je vis à Ault . Après Dunkerque c’est un retour à la mer qui me ravit.
Gil BROWAËYS – céramique
Gil BROWAËYS a choisi la terre, le feu et si cela n’était pas suffisant, les hautes températures avec un four à bois. Quelle bonne idée !
Il n’est pas besoin de chercher de signification du travail de Gil : il est un « fait ».
Il choisit d’instinct la voie qui lui demandera la plus grande dépense d’énergie. Ça l’excite. Personne n’y peut rien et sans doute lui non plus.
Il cherche à se relier (et à nous relier) avec des formes qui nous dépassent, nous entraînant dans la quête du spirituel qui veille ou sommeille en lui (et en nous spectateurs).
C’est beau et c’est bien comme ça !
Les sculptures de Gil BROWAËYS sont à l’image d’un être pris sur le vif d’un passage à l’acte où abstraction et expressionnisme se confondent pour une révélation de soi et de la matière ou, peut-être, de soi dans la matière, à moins que ce ne soit une révélation de la matière par l’artiste lui même. Acte de création, acte de révélation, il n’y a pas de mots assez forts pour décrire le feu qui anime GIL BROWAEYS. L’artiste se souvient d’une phrase d’un jazzman saxophoniste : « l’artiste doit dire de quoi la vie est faite ». Mais de quoi-donc la vie est faite ? Gil BROWAËYS à travers ses sculptures semble nous le déposer là, devant nous, en une masse de matière pressée, déchirée, coupée, malaxée, qui marque l’esprit sans que nous sachions véritablement en comprendre le sens. Il s’agit bien là d’un souffle vital expulsé, entendu comme le feu d’une révolte toute intérieure, exultée. Ce feu qui attise l’artiste et qui finit en un passage à l’acte par un déchaînement en la matière.